NOTRE VISION DE L'ELEVAGE
en retour, confier son chiot à une famille, c'est lui transmettre un bien précieux qu'elle s'engage à aimer, à éduquer, à soigner, etc... et à respecter.
la sélection
En effet, chaque race à travers différentes lignées véhicule de bonnes choses mais aussi son lot de problèmes, de tares plus ou moins graves, que ce soit de santé, de caractère, de morphologie... Le chien parfait n'existe pas. Mais élever et faire perdurer une race doit, en tous cas devrait, être fait en pleine conscience de l'héritage et de la transmission. On ne devrait élever que par passion, par amour de la race qu'on a choisie et de l'envie de conserver voire d'améliorer ses caractéristiques. A mon petit niveau, je n'ai aucunement la prétention de l'améliorer mais, humblement, ce qui est sûr, c'est que je tente de tout faire pour la préserver !
Chacun de mes mariages est réfléchi.
il me paraitrait complètement incongru, improbable et même dangereux de marier mes chiens à l'aveuglette, avec le premier venu.
J'étudie minutieusement chaque union. Ma sélection se situe en premier lieu sur des chiens les plus sains possibles (même si on ne peut pas tout contrôler et que c'est toujours Dame Nature qui a le dernier mot). La moindre des choses est de profiter des moyens à notre disposition pour au moins rester vigilants sur les maladies que l'on peut détecter. Comme nous le savons tous, LA SANTE, C'EST PRIMORDIAL !
On va vérifier chacun des statuts génétiques des 2 parents pour notamment les tares oculaires dépistables et faire en plus une visite chez un vétérinaire ophtalmologiste avant la saillie. Je n'utilise que des chiens +/+ (homozygote normal, ce qui signifie qu'ils ne sont pas porteurs, ne développeront pas la maladie et ne la transmettront pas).
J'exclue bien évidemment les -/- (homozygote muté : chiens qui développeront la maladie et la transmetteront à 100 % de leur descendance)
mais j'évite aussi les chiens +/- (hétérozygote : chiens qui ne développeront pas la maladie (récessive) ou qui la développeront (dominante) et qui la transmettront à 50 % de leur descendance)
et ce pour une simple raison. combien même on souhaite faire au mieux et être vigilant pour les mariages futurs, rien ne garantit qu'un chiot né d'une telle union, porteur sain (pour les maladies récessives), ne sera pas marié n'importe comment ensuite par des propriétaires inconscients et/ou ignorants et peu scrupuleux, ce qui pourrait aboutir à des chiens malades... La seconde raison est que si tout le monde faisait la même chose, on pourrait très rapidement éradiquer certaines tares... mais là, c'est un rêve... une utopie !
Le berger australien est aussi victime d'autres maux comme l'épilepsie (voir sujet : l'épilepsie ) et certaines maladies auto-immunes. et pour cela, pas de tests à notre disposition, la meilleure façon de prévenir ces risques est encore l'étude approfondie des pedigrees et la connaissance des lignées. vaste programme car en plus de ça, malheureusement, bien souvent, les chiens malades ne sont pas recensés... Pour l'épilepsie, Notre club de race a récemment mis en place le partage d'une banque de données avec calcul de risque mais il ne faut pas se leurrer et ne s'en remettre qu'à cela. c'est en effet, une vision à l'instant T, je dirais même une vision a minima car ce n'est que le reflet des connaissances des chiens atteints déclarés... et comme on sait que la plupart ne le sont pas... cela laisse présager du pire. L'union de deux chiens ne se résume pas à un calcul de coefficient ; ce serait trop facile !!! Depuis mes débuts dans l'élevage je prends conseils, je me réfère à des personnes compétentes, passionnées comme moi avec de grandes connaissances acquises au fil des années. c'est une aide précieuse.
Comme on sait que la consanguinité favorise l'expression de certains gènes, de certaines maladies et l'australien étant à l'échelle canine une race récente déjà bien consanguine, le mieux est encore d'éviter la consanguinité et le mariage avec des chiens ayant transmis ou dont les proches ont transmis la maladie. Pas toujours facile de mesurer les risques et de s'y retrouver, sachant qu'il n'existe aucune lignée indemne... Attention, beaucoup d'éleveurs ne gèrent pas ces risques et ne se préoccupent pas du problème. Nous voyons vraiment de tout et parfois, certes, de jolis chiens, mais qui malheureusement véhiculent des gènes dont on se passerait bien !...
Pour dépister la dysplasie, les chiens auront été au préalable radiographiés sous anesthésie générale pour les hanches et les coudes et les radios seront lues par un lecteur officiel recommandé par le CFBA (Club Français du Berger Australien). Il m'arrive également de faire lire les radios de nos chiens, aux USA, après de l'OFA (Orthopedic Foundation for Animals) où elles sont interprétées par un collège de plusieurs lecteurs. Ne pourront reproduire que les chiens non dysplasiques ou d'un état sensiblement normal.
La santé, c'est bien, mais ça ne fait pas tout. j'entends par là que la sélection ne doit pas se limiter à cela mais qu'il faut aussi considérer le caractère, les aptitudes et la morphologie bien sûr.
L'aussie est un chien intelligent doté d'un fort caractère (n'oublions pas qu'il a au départ été conçu pour travailler avec un troupeau et des bêtes parfois récalcitrantes). il est très proche de son maitre et de sa famille et ne supporte pas la solitude. c'est un chien sensible mais qui ne doit pas être trop timide, peureux ou agressif. une de ses grandes qualités est ce qu'on appelle le "will to please". en clair, c'est un chien avide de travailler et de faire plaisir à son maitre. mais tous n'ont pas gardé cet atavisme, loin de là ! D'aucun diront que c'est dû à la scission entre les lignées "beauté" et les lignées "travail". Or, même si parfois c'est le cas, il est tout à fait possible de retrouver des qualités ancestrales chez les deux lignées. En tant que chien de berger, il doit aussi avoir gardé cet instinct. Je teste tous mes chiens en leur faisant passer leur CANT (certificat d'aptitudes naturelles au troupeau). et tous nos reproducteurs pratiquent des activités (obéissance - pistage - recherche utilitaire - balades éducatives avec d'autres congénères, etc...). On voit malheureusement de plus en plus de bergers australiens exitables qui ne savent pas se poser. or l'australien est un chien vif et actif qui doit aussi pouvoir se calmer et ne pas "monter dans les tours" à la moindre occasion. tout comme les chiens "trop mous", ces chiens "hyperactifs" ne sont pas représentatifs de la race et ne devraient pas reproduire. Bien sûr, le tempérament joue beaucoup mais il faut aussi prendre conscience de la responsabilité de la façon d'éduquer le chiot. on doit respecter ses besoins, ses phases de sommeil. Il est important de le solliciter pour la sociabilisation, les activités mais il est tout aussi important de veiller à ne pas le sur-solliciter, ne pas laisser les enfants en faire un objet de jeux, de sollicitations constantes. la première des choses serait plutôt de ne rien lui demander et de lui apprendre à se poser.
Titulaire du monitorat canin en méthode naturelle basée sur l'éthologie, je vous conseille de fréquenter un bon club canin qui saura vous aider à éduquer, socialiser votre chiot suivant les mêmes méthodes pour le plus grand respect de nos compagnons. Je reste bien sûr à votre entière disposition pour tous conseils utiles.
Pour mes femelles, je privilégie des étalons sociables, équilibrés et proches de l'homme.
Mon objectif est de produire des chiots bons et beaux à la fois. et j'accorde une grande importance aussi à la construction, au mouvement et au respect du standard.
le dos doit être droit et solide, l'ensemble est ferme et harmonieux. il est légèrement plus long que haut et s'inscrit dans un rectangle.
la tête est typique, expressive. on doit nettement reconnaitre le mâle de la femelle.
Les conditions d'élevage
Vers l'âge de 3 semaines, les yeux et les oreilles bien ouverts, il y a déjà des interractions. La maman est plus encline à les partager et les bébés quittent alors leur caisse de naissance et rejoignent alors le salon dans un espace plus grand, au milieu de nous, des autres chiens, de nos activités. Ils profitent d'éveiller tous leurs sens et nous en profitons un maximum.
Ensuite, ils ont besoin de plus d'espace et en fonction de la météo, ils rejoignent leur chalet avec le parc attenant qui leur est réservé dans le jardin avec de nombreux jeux, agrès etc... Ce parc a été réaménagé et encore agrandi en 2021 ; un vrai et grand espace de détente et d'apprentissage pour nos bébés. Leur maman les accompagne et veille sur eux mais progressivement, ils apprennent le détachement. Ils peuvent entrer et sortir comme ils le veulent dans l'abri du chalet et gèrent ainsi très rapidement la propreté. Naturellement, le chiot est propre et ne salira pas sa couche. il sortira donc pour faire ses besoins et vous verrez que chez vous, il gardera cette bonne habitude. il faudra juste être présent pour lui ouvrir la porte ! Les jouets sont renouvelés, la radio apporte réconfort des voix, de la musique. les chiens adultes sont en contact avec les petits et interragissent ; c'est la meilleure façon d'apprendre les codes canins. leur espace n'est pas limité à leur parc et très régulièrement, ils peuvent jouer, découvrir, explorer dans le reste du jardin (4000 m²) et la maison leur est toujours ouverte. ils font connaissance avec nos volailles (poules, cailles, oies), notre chatte.
Ils partagent souvent les jeux de nos petits enfants. Ils recoivent aussi des visites régulièrement, ce qui contribue à leur sociabilisation. Ils sont habitués au bruit de la tondeuse, des tracteurs/moisonneuses très proches. Ensuite, quand ils sont un peu plus grands, nous les sortons en voiture, nous allons voir les chevaux, nous sortons en ville. Ils sont habitués à leur collier, initiés à la marche en laisse, au début d'éducation.
tout ce travail est récompensé et nous recevons toujours avec grand plaisir les remerciements et les compliments que l'on nous fait en retour des propriétaires, des vétérinaires, des éducateurs qui poursuivent ensuite ce travail de sociabilisation.
Pour le côté sanitaire, nous veillons à la bonne santé de la maman et de ses bébés. ils sont vermifugés régulièrement. Les besoins de la maman pendant l'allaitement sont énormes et elle est nourrie à volonté avec des croquettes de qualité. nous commençons le sevrage aux alentours de 3 semaines et les bébés profitent du bon lait de maman en supplément jusqu'à ce qu'elle décide elle même d'arrêter d'allaiter. pendant le sevrage, ce ne sont souvent que des têtées plaisir. certaines mamans les acceptent jusqu'au départ des chiots mais bien souvent, les petits gloutons avec leurs petites dents acérées doivent s'en passer avant.
Quand les bébés sont encore à la maison, la caisse de mise bas et ensuite leur parc sont nettoyés et désinfectés tous les jours. les draps/plaids/couvertures sont changés au moins une à deux fois par jour aussi. pour leur confort, les premières semaines, ils bénéficient d'une lampe chauffante pour un petit nid douillet, éviter les refroidissements et le développement de certaines maladies comme l'herpès virose canine.
Quand ils sont dehors, le parc est plusieurs fois par jour nettoyé des excréments et nous veillons à la propreté et la désinfection de leur lieu de couchage. pour les portées d'hiver et les périodes pluvieuses et humides, un chauffage d'appoint est installé pour leur plus grand confort.
Nous consacrons beaucoup de temps à nos bébés puisque nous sommes à 100 % disponibles pour eux. Ils ne sont jamais seuls et livrés à eux-mêmes ; il serait inconcevable pour nous d'élever une portée tout en travaillant à l'extérieur, aussi bien pour leur sécurité, que leur propreté ou leur développement physique et psycho affectif.
dans notre coeur, nos chiots resteront toujours nos bébés et voilà pourquoi il nous est impensable d'imaginer qu'ils puissent être maltraités, exploités ou abandonnés...
nous espérons donc toujours les meilleures familles pour nos chiots... mais il arrive parfois de se tromper.... ou d'être trompés......
SI JEUNE ET DEJA MAMAN ! :-(
nous avons été très déçus et attristés d'apprendre que notre petite Elfy avait été saillie délibérément à l'âge juvénile de 13 mois par un jeune mâle à peine plus vieux qu'elle sans qu'aucun des tests exigés par le Club du Berger Australien ne soit réalisé... et qu'elle avait élevé une portée de 9 chiots qui n'ont pas été inscrits au LOF !!!.....
d'ELFY à l'age de l'insouciance...